LE PLAT FROID (2)
DIMANCHE (OU LE CHAPITRE DIT DE LA BALEINE ) C'est le premier dimanche du mois de novembre, gris et venteux, comme il se doit, par lequel s'achève une longue semaine faite de réunions à n'en plus finir, de rapports à rédiger, à faire passer dans d'autres mains et qui reviennent sur le bureau, tout biffés à l'encre rouge, de visioconférences défaillantes avec les partenaires étrangers, de rendez-vous agités avec les clients, deuxième jour d'un week-end trop court, dont le premier fut, comme tous les samedis, consacré à des tâches diverses aussi nécessaires qu'infernales - renouvellement du contrôle technique, taille des haies-, un dimanche maussade et froid, qu'on passerait volontiers sous une couette, ou disons, il faut savoir garder raison, au fond de son fauteuil au coin du feu, les pieds dans des pantoufles, une polaire sur le dos, à regarder la formule 1 à la télé. Mais je suis là, debout et droit comme un i, adossé à l'immens...